Wien (Vienne – Autriche) : Partie 1
10 Janvier 2012 : Aujourd'hui je me rends à Vienne (en Français), Vienna en Anglais, Wien en Allemand ... Il faudra un jour que quelqu'un m'explique qui a eu l'idée saugrenue de traduire les noms de ville, déjà ça n'est pas logique, un nom propre c'est un nom propre et en plus ça em.. ennuie tout le monde ! Bref, je prends le train de Bratislava direction Wien Sudbahnhof, alors autant le dire tout de suite, ce n'est pas une bonne idée. Cette gare est la gare sud (comme son nom l'indique) mais elle est en travaux, les transports en commun sont loins et très mal expliqués, il y a des bus, des tramways, des trolleys, des métro... mais aucun plan ! Ah si, un, celui du métro, mais il y a pas de métro (nommé U) à Sudbahnhof, mais un truc nommé S sans explication, bref la loose. Et du coup je comprends mieux pourquoi les gens sont tous sortis du train à Simmering, beaucoup plus facile d'accès.
Bref, je monte dans un bus au pif, le conducteur ne parle pas anglais, qu'à cela ne tienne, on verra bien. Dès que je vois un panneau "Zentrum", je quitte le bus et suis les panneaux piétons.
Je n'ai qu'un objectif, me rendre au café Fleur, à 18h pour un rendez-vous en petit comité pour une découverte de la ville hors des sentiers battus. C'est tellement en petit comité que finalement nous sommes 3, Albert et Georg les 2 organisateurs et moi. Même Auga, à l'initiative du meeting n'est pas là... Des fois, il a des gens que j'ai du mal à comprendre.
Pour Albert, la découverte de Vienne loin des touristes c'est surtout nous montrer ses bars et restau typiques préférés.
Découvertes et explications sympa, il faut dire qu'il est très amoureux de sa ville.
Nous discutons un bon moment aussi de ce qu'il appelle le "syndrôme Ryanair", des jeunes qui voyagent low-cost en butinant villes après villes sans jamais prendre le temps de s'impregner d'une ville... Bon bah clairement on parle de moi ! Quand lui va à Paris, c'est au moins 2 semaines, et loin de tout ce qui pourrait un temps soit peu attirer les touristes. Pourquoi pas, c'est surement une façon intéressante de voyager, mais je m'y vois mal...
Près de 21h, j'arrive chez mes hôtes, Isil et John, deux des ambassadeurs de Vienne. A peine arrivé, hop, visite by-night de Vienne avec explications des différents bâtiments avant de finir dans un café viennois typique à goûter l'Almdudler, un vieux soda local, pas vraiment mauvais, mais sans plus.
Bratislava (Slovaquie)
9 Janvier 2012 : Une fois n'est pas coutume, j'ai changé mes plans. En effet, je prends goût aux meetings et ce soir il y en a un à Bratislava. Normalement j'étais sensé visiter Vienne d'abord, mais Vienne attendra. Donc après avoir contacter sans succès les participants au meeting avec un status d'hébergement à "Oui" ou "Peut-être" (bon il faut dire qu'ils sont très peu nombreux), après avoir utiliser la nouvelle fonction d'Open CouchRequest, j'ai fini par poster un message sur l'Emergency Group. Et c'est par ce biais que Jan m'a contacté, un étudiant en doctorat de physique dont le sujet de thèse est l'étude de la probable existance de micro-dimensions parrallèles afin d'expliquer la très faible force gravitationnelle vis-à-vis des autres forces existantes (magnétiques et autres), enfin c'est ce que j'ai compris vu mon niveau d'anglais et de mes connaissances en physique.
Il vient me chercher à la gare, du coup je dépose mon sac, on parle et hop je pars pour un tour de Bratislava.
On m'a dit "une journée, pas plus, il n'y a rien à voir là-bas". Je ne sais pas si c'est vrai, en tout cas, je ne me suis pas ennuyé.
La promenade est assez sympa et puis ça fait extrèmement plaisir de retrouver l'Euro et ses repères.
Bon alors c'est sûr, le centre est petit, mais le point culminant est le château, reconstruit en 1953, tout symétrique y compris la présence d'un portail face à celui qui permet d'entrer sur l'esplanade du château et exactement identique à celui-ci, à une exception près, il s'ouvre sur la falaise ! Totalement inutile donc, mais on a la classe ou on ne l'a pas.
Du château on a une très jolie vue sur la ville et ses alentours, avec notamment un champs impressionnant d'éoliennes et tout aussi étonnant le pont tout proche.
Bon il faut dire que ce pont, pour vous situer, m'a fait immédiatement penser au film "Men in Black", quand ils parlent de 2 vraies soucoupes volantes qui ont servi de décor pour une exposition universelle, et bien il y a fort à parier que la troisième soit ici-même, posée sur la pile du pont.
Pour info, son petit nom est UFO (OVNI en Anglais), j'en étais sûr !
Du coup UFO me sert de base à quelques essais photographiques.
Resdescente ensuite by-night dans Bratislava afin de faire un tour des églises (dont la plus petite et la plus richement ornée que j'ai jamais vu !) et autres monuments qu'une visite au hasard ne permet pas toujours d'identifier.
Et en rentrant je découvre un bâtiment bien étonnant, datant de toute évidescence de l'époque soviétique, une très étonnante pyramide retournée, toute de métal. Ce sont les locaux de la radio je crois. Bon de nuit ça passe mais de jour...
Je retourne chez Jan avec lequel nous nous rendons au meeting, clairement sympa dans un pub rock.
Une bonne soirée à discuter de rien, puisque c'était le thème, et notamment avec des italiens de la disparition en France des bidets. Oui, c'est ça aussi Couchsurfing.
Trebic (République Tchèque)
8 Janvier 2012 : Normalement aujourd'hui j'aurais du être à Cesky Krumlov, une très très jolie ville de Bohème parait-il, mais ce que je n'avais pas envisagé c'est qu'il faut 5h30 de train pour y aller et autant si ce n'est plus pour rejoindre Bratislava... Bon 11 heures de train pour passer une après-midi dans une ville, j'avoue que le courage me manque. Du coup j'avais pensé à Telc et c'est finalement sur Trebic que j'ai jeté mon dévolu. C'est à un peu plus d'une heure de train et comme je n'ai pas pu y trouver d'hébergement, c'est assez pratique de revenir dormir chez Anna et ses colocataires que je vais pouvoir du coup rencontrer ou rerencontrer, ayant déjà croisé Hana à Rouen.
Bon, hop, un petit coup de train et me voici à Trebic, alors autant le dire tout de suite, arriver à Trebic un Dimanche fait un peu peur : Il n'y a rien ni personne !
Je ne l'avais pas vu venir... Tant pis, on verra bien.
Je ne sais pas ce qu'il y a à faire ou à voir, Anna m'a juste dit que c'était inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Du coup, je commence à marcher direction le centre-ville, jusqu'à ce que je croise un panneau "Basilica", tiens une église, j'aime bien ça
Je suis cette piste.
Une fois devant, chance, un petit centre d'informations touristique ouvert. J'obtiens une carte et quelques renseignements.
Ce qui est classé à l'Unesco ce sont la Basilique Saint Procopius, le quartier juif qui date du 17ème siècle et le cimetière juif.
La visite de la Basilique est payante, bon, je suis là, alors autant y aller (60 czk) mais encore une fois les photos y sont interdites...
Une petite description est disponible en Français.
La Basilique est construite en granite avec un système de stucture par arche unique en Europe et une rosace à 10 branches décrite comme "dans l'esprit de la cathédrâle de Reims", bon autant que je sache celle de Reims est énorme alors que celle-ci est vraiment petite.
Je ne sais pas si la visite mérite d'être payante, peut-être pour les férus d'architecture ou d'histoire.
Avant de rejoindre le quartier juif, je fais un détour par le cimetière.
Bon là encore, je ne dois pas être membre de l'Unesco parce que je ne vois pas trop ce qu'il a de particulier.
Le quartier juif par contre est assez sympa avec beaucoup de vielles vielles maisons dont l'état de conservation est parfois franchement étonnant et les couleurs le sont tout autant. Ca flashe !
Retour à la gare pour mon 2ème petit tour de train de la journée, y a pas à dire, le train ça me botte...
Petite visite de Brno by night histoire de laisser Anna travailler et puis bon quand même ça caille dans ce pays
Du coup c'est l'occasion d'une discussion voyage avec certains des colocs Hana et Jakub, très sympas...
Brno (République Tchèque)
7 Janvier 2012 : Anna est en pleine révision pour ses examens à venir, c'est donc seul que je vais découvrir Brno, mais les documents disponibles permettent une visite complète de la ville, qui est je trouve très sympa et à taille humaine. Direction donc la cathédrâle Petrov qui se dresse en haut d'une colline dans la ville, encore une fois il est interdit de faire des photos à l'intérieur, c'est vraiment nulle cette manie ! Bon cela dit, en bon Français j'en fais quand même, pour le principe, na !
J'oubliais presque de vous parler d'un monument tout bizarre qui se dresse sur la place principale, un sex-toy géant ? Presque, une horloge... Bon autant vous dire que pour lire l'heure il faut le mode d'emploi et ne pas être trop pressé, les pièces tournant sur elles-même. De plus, une fois par mois je crois, le mécanisme interne lâche une bille de verre qui va descendre par un chemin à chaque foi différent, mais si vous choisissez le bon interstice vous aurez peut-être une chance d'en attraper une.
Je change de colline, direction cette fois le château Spilberk, construit en 1200 mais de nombreuses fois reconstruit pour en changer le but, successivement bâtiment d'habitation, prison puis batiment militaire occupé par les nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
L'accès au château se fait par un parc, dans lequel se trouve deux terrains de "pétanque", si si !
Je retourne en centre ville pour aller voir l'ancien Hôtel de Ville, reconnaissable entre mille par la présence sur sa façade de 5 scuptures de clochers, dont celui du milieu complètement tordu. La légende veut que le sculpteur n'ayant pas été payé ce qui était prévu l'aurait sculpter tel quel pour se venger. Ca parait étonnant pourtant j'ai du mal à comprendre comment une sculpture en pierre peut se tordre comme ça...
Petit passage également devant la Fontaine Parnassus (1695), malheureusement hors d'eau.
Un chocolat pour se réchauffer et pour laisser Anna travailler, et je me rends chez Albert.
Non pas que j'ai un autre ami à Brno, il s'agit du nom d'une chaîne de supermarché, pour acheter de quoi (tenter de) faire une quiche lorraine.
Alors pas de lardon ? Du lard fumé fera l'affaire. Pas de pâte pré-préparée, c'est parti pour une pâte brisée maison. De la crème ? Bon on va tenter un truc qui y ressemble.
Du coup pendant que j'y suis, je me lance dans un dessert, alors que visiblement ce n'est pas dans les habitudes du coin.
Après avoir tout fait à l'oeil, et dans un four qui ne chauffe que par en dessous, le goût ne ressemble pas vraiment à une quiche lorraine et en plus elle est toute blanche, trop bizarre Mais ça reste parfaitement comestible !
Après le diner, Anna m'emmène pour une visite de Brno "by night", la vue depuis le château est vraiment sympa.
Il est temps de rentrer Anna doit encore travailler, cette fois je goûte le fameux "Rum" de la veille mais dans du jus de pommes chaud. Idéal pour faire un gros dodo !
De Krakow (Pologne) à Brno (République Tchèque)
6 janvier 2012 : Aujourd'hui, je quitte la Pologne pour me rendre en République Tchèque et plus précisément à Brno (ça se prononce comme ça s'écrit Brrr-No). Comme Darek est de bons conseils, il m'a indiqué que le passage de la frontière en train double le prix du voyage, j'embarque donc à bord d'un minibus à destination de Cieszyn, ville frontalière. Le voyage coûte 20 zl et dure 2h50, pensez à faire pipi avant de monter Le voyage se passe sans encombre, surtout la première moitié que je passe à dormir comme une grosse larve, parce que les meetings c'est bien, mais mine de rien après les nuits sont courtes. A proximité de l'arrivée, il se met à neiger, tous les abords sont blancs. C'est joli, mais ça n'augure rien de très bon niveau températures ! Heureusement, on redescend dans la vallée, la neige disparait, et mon sourire réapparait.
J'avais prévu de dépenser mes derniers zlotis dans cette petite ville, mais aujourd'hui est jour férié en Pologne pour l'Epiphanie, deux éléments bizarres d'ailleurs, il semblerait que ce ne soit férié que depuis l'année dernière, et il est étonnant de voir une même ville active d'un côté du fleuve et morte de l'autre côté, les tchèques tentant d'ailleurs de rentrer dans les magasins ne comprenant pas pourquoi ceux-ci sont fermés. Il faut dire que si la Pologne est le pays le plus fervent de la région, la République Tchèque est son exact opposé.
La gare n'est vraiment pas loin et je suis aidé pour le trajet par un jeune homme qui était dans le bus avec moi et qui propose de m'emmener à la frontière dans la voiture de son père, non sans faire un petit détour par la station service, seul endroit ouvert côté polonais, malheureusement ils ne vendent pas la vodka que je cherche "Sobieski Orzech Laskony", une vodka aromatisée à la noisette.
Une fois à la gare, je change mes zlotis contre des couronnes et j'achète mon billet pour Brno, et une fois dans le train, je me sens obligé de demander à la personne en face de moi si nous sommes bien en seconde classe, tellement le contraste entre la Pologne et la République Tchèque est flagrant, même d'ailleurs entre la France et la République Tchèque. Ce wagon est hallucinant. 3 sièges par rangée, les sièges réellement séparés avec chacun sont accoudoir et même de la place entre eux... Le grand luxe.
Arrivée à Brno, Anna vient me chercher. On s'était rencontré à Rouen fin Juillet lors du premier meeting CS que j'ai organisé. C'est sympa de la revoir, surtout à l'autre bout de l'Europe. Je pose mes affaires, on discute et hop, direction le weekly meeting Décidément j'aime ces meetings.
Les Tchèques ont au moins un point commun avec les Polonais, ils aiment faire boire les gens.
Donc après avoir commencé chez elle par une dégustation du rhum local, qui n'est d'ailleurs pas fait à partir de canne à sucre et qui ne s'appelle donc plus "Rum" depuis l'entrée de la République Tchèque en Europe, après avoir tenté 2 versions d'une eau-de-vie maison qui sentait très bon le fruit, mais qui une fois dans la gorge vous fait bien sentir que c'est de l'eau-de-vie, je décide de calmer le jeu avec un très soft du Kofola (un Coca local moins sucré mais avec un très fort goût de plantes), puis je m'essaye au Fecher Lemon, une boisson alcolisée elle aussi avec un fort goût de plantes, un peu comme la Becherovka, pour finir par un Melounovka-Poire, alcool de pastèque et jus de poire, délicieux ! Pour éponger tout ça, je tente une assiette d'un fromage mariné très bon finalement.
Une fois de retour, un petit verre d'une boisson chaude au miel... forcément alcolisée, bah oui, il fait froid en Europe Centrale.
Bon autant vous le dire tout de suite, le lendemain ma tête allait bien, mon estomac moins
Krakow (Cracovie – Pologne) : Partie 3
5 Janvier 2012 : Pour cette nouvelle journée je sors de Cracovie pour aller découvrir la mine de sel de Wieliczka (Kopalnia Soli). Il s'agit d'une des anciennes et plus grandes mines de sel gème du monde avec ses 300km de tunnels quasiment intégralement creusés à la main, enfin disons à la pioche. L'entrée est excessivement chère (68 zl + 10 zl pour avoir le droit de prendre des photos), mais la visite principale dure 2 heures (obligatoirement guidée) et la visite optionnelle du musée dure 1 heure supplémentaire.
De toutes façons c'est à faire... D'ailleurs petit conseil au passage, allez à la mine en bus (3 zl) et payez votre entrée vous-même plutôt que d'utiliser les tours opérateurs présents partout en ville qui sont bien plus chers (environ 120zl) et qui sont tellement pressés que vous n'aurez pas le temps de visiter le musée, mais grâce à ça, encore une fois, j'ai eu un guide pour moi tout seul pour la 2ème partie de la visite.
La visite vous entraine dans les profondeurs et ça commence fort avec la descente de 380 marches dans un escalier de bois relativement étroit, clostrophobes s'abtenir.
Ensuite c'est parti pour 3km de marche, dans le dédale des 300km de tunnels qui composent la mine.
Au cours de la visite, vous croiserez des murs de sel, des statues, des plafonds de sel, des chapelles, des sols de sel, des armatures de bois incroyables, des lacs de sel...
Le plus drôle de la visite est bien entenu de lécher les murs... Alors quand c'est gris ça va, salé mais sans plus, mais quand c'est blanc, c'est comme mettre sa langue dans une salière ! Prévoyez la bouteille de Tequila.
Les visites se font en Anglais, Français, Italien, Allemand... Il y a une visite en Anglais par heure, une en Français par jour, tout est noté sur leur site Internet.
La première partie de visite est sympa, mais un peu décevante, les statues sont mises là pour le public, le "son et lumières" est basé sur "La Tristesse" de Chopin, autant dire que c'est pas vraiment Ibiza, et les explications de comment, pourquoi, quand et qui réduites à leur plus simple expression. J'oubliais bien entendu les boutiques qui se trouvent à la fin de la visite évidemment, et certaines même en plein milieu. Mais il faut bien reconnaitre que les structures de bois et la grande salle impressionnent !
Une fois la salve de boutiques et de restaurants passée, 2 choix s'offrent à vous, remonter à la surface ou repartir pour une heure.
Si vous choisissez la deuxième option c'est que vous êtes curieux et je vous garanti que vous ne serez pas dessus, non pas que le musée soit forcément génial, mais il répond aux questions laissées en suspend dans la première visite.
La sortie se fait pas un ascenseur de 5 personnes dans lequel on monte à 9 et qui permet de mieux appréhender la vie de la sardine en boîte. Le bon coté c'est qu'il est extrèmement rapide et que la remontée ne dure que quelques secondes.
Une fois de retour en ville non sans difficulté pour retrouver Darek, ce dernier m'emmêne au meeting francophone qui a l'image du meeting anglophone de l'avant-veille n'est pas organisé par CS. La soirée se passe excellement bien, en Français, avec des Français, un belge, un marocain et pleins de Polonais très ouverts à la culture Française et ça mine de rien, ça fait plaisir à l'ego.
Krakow (Cracovie – Pologne) : Partie 2
4 janvier 2012 : Rendez-vous était donné hier soir avec Arya pour faire une visite à 3 de Cracovie, donc pas de souci, ce matin, c'est réveil de bonne heure pour être devant l'église Sainte Marie à 10h.... Bon petit souci, je me réveille le premier et à 10h30, autant dire que c'était plié pour la visite avec Arya. Du coup, ce sera visite à 2, et puis moi j'aime bien avoir un guide pour moi tout seul
Au programme de la journée, ce que l'on a pas fait la veille c'est à dire le Château et l'ancien quartier juif Kazimierz.
Mais d'abord, passage par l'Eglise Sainte-Marie avec ses 2 clochers bien différents, et une fois n'est pas coutume, Darek a une jolie histoire à ce propos que je vais d'ailleurs vous conté.
L'église dédiée à Sainte Marie, auparavant placée dans une autre partie de la ville, a été construite par 2 frères, mais au moment de construire les clochers la rivalité commença afin de construire le plus haut des clochers.
Le grand frère, très porté sur l'alcool, voyant que le clocher de son frère n'en finissait pas de grandir un jour le poignarda.
Les travaux cessants, lui pu finir aisaiment son clocher plus haut que celui de son frère, il vint alors s'en vanter.
Réalisant alors qu'il l'avait tué, il se suicida.
Les habitants de Cracovie décidèrent alors de terminer le clocher du jeune frère et bien entendu en le faisant plus haut que l'autre.
C'est de ce clocher qu'à 13 heures, tous les jours, joue un joueur de trompette. Bon je ne vous cache pas que la version hiver est particulièrement courte ! Mais en haut d'un clocher, il ne doit pas faire bien chaud !
Ensuite passage au Château, avec sa Cathédrale devant laquelle se dresse une statue de Jean-Paul II (Jan Pawel II).
Le château se dresse en haut d'une colline surplombant la Vistule, mais il est très différent de ce qu'il était avant la guerre. En effet, un hôpital militaire y a été construit ainsi que la résidence d'un important nazi pour qui la guerre était gagnée d'avance.
Nous nous rendons ensuite à Kazimierz, quartier anciennement Juif, dont les symbôles Juifs ont été très mis à mal par les troupes Allemandes pendant la guerre, par exemple les synagogues, qui, après avoir échoué à faire exploser la plus grosse, ont été transformées en toilettes publiques ou le cimetière qui a été transformé en décharge publique.
Nous avons également traversé le pont pour aller dans la partie de la ville qui a servi de ghetto et de camp d'extermination afin de voir la seule partie du mur d'enceinte préservée.
Et puis un peu avant le weekly meeting, petit détour par la Plac Nowy au millieu de laquelle trône le royaume du Zapiekinka, tartine datant de l'époque communiste recouverte de tout et n'importe quoi. Idéal pour se réchauffer et se restaurer à moindre frais (entre 5 et 8 zl).
Vient ensuite l'heure du meeting, bon je sais qu'on ne peut pas comparer Cracovie et Rouen, ce n'est ni le même nombre d'habitants, ni la même aura à l'étranger pour faire venir des touristes mais il faut reconnaitre que c'est impressionnant de voir 50 couchsurfeurs (au moins, j'ai pas compté, enfin si j'ai compté mais je me suis arrêté à 47...) pour un meeting qui a lieu toutes les
semaines... Je les envie....
Krakow (Cracovie – Pologne) : Partie 1
3 Janvier 2012 : Réveil matinal encore une fois, pour prendre mon train pour Krakow, enfin Cracovie, et encore une fois mon hôte du jour fais preuve d'une extrême gentillesse en m'accompagnant à la gare, je suis vraiment veinard !! Je le suis d'autant plus que la veille seulement, j'ai posté sur le groupe de Cracovie une demande d'hébergement de dernière minute, qui a été acceptée dans la foulée. Extrêmement veinard même puisque ce n'est personne d'autre que l'ambassadeur de Cracovie qui va m'acceuillir après avoir vu sur mon profil que je suis modérateur de mon groupe et recommendé par Anna l'ambassadrice de Varsovie que j'ai rencontré par hasard lors du meeting hebdomadaire.
Un grain de sable enraye la machine pourtant, il ne m'a envoyé aucun détail, ni adresse, ni téléphone. La dernière fois que j'ai été confronté à ça, j'ai dormi dans une auberge de jeunesse.
Bref, je vais compter sur ma bonne étoile.
Bien m'en a pris, puisqu'environ 45mn après mon arrivée, je reçois un coup de téléphone "Salut, c'est Darek, tu es où ? Aucun je viens te rejoindre." et 15mn après, on entamait en grandes pompes une visite touristique de la ville, et pas n'importe quel tour, un guide professionnel pour moi tout seul.
Parce que Darek a l'étoffe d'un guide, il sait tout, dans les moindres détails, toutes les anecdotes, les légendes, l'histoire, l'architecture.
On peut dire que je suis tombé en de bonnes mains.
Bon autant vous le dire tout de suite, j'en ai pris tellement plein les yeux et les oreilles que j'ai du mal à résumer la totalité, mais je vais vous raconter l'histoire du Dragon de Cracovie.
Un dragon vivait dans une grotte sous le Château de Cracovie, se nourrissant des vierges de la ville. Le Roi, lui aussi grand consommateur de vierges, voyait donc dans le Dragon un rival. Il ordonna à ses chevaliers de se précipiter dans la grotte afin de le tuer, mais impossible, le dragon les mangea un à un.
Il proposa alors aux villageois en échange de la moitié du royaume et de la main de sa fille.
Un cordonnier eu alors l'idée de placer devant l'entrée de la grotte un bélier qu'il avait chargé de souffre qui brûlerait l'intérieur du Dragon, c'est exactement ce qui se passa, le Dragon plongea alors dans la Vistule afin d'en boire l'eau, mais il en bu tellement qu'il explosa.
Le cordonnier fit alors des chaussures avec la peau du dragon et se rendit voir le Roi pour réclamer son du. Mais ce dernier bien décidé à ne pas se laisser déposséder de ses richesses et ne voulant pas d'un cordonnier comme futur Roi, le fit mettre en prison.
Aujourd'hui devant l'entrée de la grotte se dresse une statue du Dragon qui a intervalle régulier crache des flammes. Le jeu pour les étudiants alcolisés est donc d'allumer leur cigarette à la gueule du Dragon...
Dans la soirée, rendez-vous à la patinoire temporaire installée près de la gare avec d'autres couchsurfeurs.
Une heure de patinage qui sera la première de Darek et d'Arya, un Iranien en vacances.
Ensuite, début du meeting Expat, non organisé par CS, mais dans lequel les couchsurfeurs sont toujours les bienvenus dans un pub typiquement anglais.
Torun (Pologne)
2 Janvier 2012 : Aujourd'hui c'est visite de Torun, et une fois n'est pas coutume, j'ai un guide, et pas n'importe lequel, un guide d'exception en la personne de Joanna qui connaît très bien sa ville, son histoire et ses légendes.
Torun est une ville magnifique, malheureusement le temps n'est pas de la partie, du coup la ville semble moins avenante. Quoiqu'il en soit, elle est majoritairement faite de briques rouges, avec d'énormes églises et le magnifiques ruines d'une ancienne forteresse teutonique dont une grande partie a été détruite par les habitants eux-memes pour récupérer les briques afin de construire les maisons d'habitation.
La première surprise a été d'entendre les choches d'une des églises carillonner une musique de Noël plutôt que le sempiternel "ding-dong", à quand la musique de Star Wars ?
Le symbole de la ville est l'une des portes de la villes, qui au passage portent le nom des membres du chat, de la tête à la queue, une porte disais-je, surmontée d'un ange, l'un des battants de la porte étant ouvert pour laisser entrer les amis, l'autre fermé pour bloquer les ennemis.
Pendant qu'on est dans les légendes, ne croyez pas à la légende du dragon de Torun, elle est très récente et inventée de toute pièce.
On passe devant les différents batiments importants de la ville dont l'hôtel de ville qui maintenant entouré de maisons contrairement à ce qu'indique la carte de la ville... bon je vous l'accorde la carte date du 15è siècle.
Passage ensuite devant le musée d'art dont il vaut mieux taire le nom, la prison toujours en service, le musée de marionnettes, le grenier de la ville, la maison penchée, la place du marché et son âne ...
Bah oui, un âne, en bronze avec une crête métallique tout le long du dos, puisqu'il s'agit en quelque sorte de leur pilori. Le coupable devait s'assoir à la vue de tous et dans une position plus qu'inconfortable ! L'âne sert toujours de nos jours, mais uniquement aux volontaires qui s'y essayent en fin de soirées bien arrosées...
La soirée se terminera dans un bar autour d'un verre et de pierogi, bien meilleurs que ce que j'ai mangés à Varsovie dont certains frits, puis un deuxième bar avec un peu plus de monde pour parler de tout et de rien mais surtout de l'inflation grimpante en Pologne avec Kuba (désolé pour l'orthographe), le copain de Joanna.
Gdansk (Pologne)
Après une nuit réparatrice, Gosia le donne une carte avec les points de Gdansk à ne pas manquer, tiens ça me rappelle quelqu'un.
Alors hop, c'est parti, sous un ciel sans nuage, la journée s'annonce belle.
Gdansk est une très jolie ville au moins sur le centre. Toute construites de briques, églises, basilique, chapelles se dressent dans des rues pavées.
De plus, mon petit coeur de geek est touché par l'opération Gdansk wifi qui fait que de nombreux points de la ville sont couvert par du wifi ouvert et gratuit qui de plus laisse passer les appels en SIP, du coup, idéal pour appeler la France à moindre coût.
Le seul point négatif de Gdansk est la faculté de cette ville à perdre ses visiteurs, enfin au moins moi...
En cette veille de nouvelle année, et surtout ici, en ces heures qui précèdent le réveillon, les vendeurs de pétards et autres feux d'artifice font recette. Il faut dire que les Polonais en sont friands, et ils n'y vont pas de main morte sur les quantités et les tailles. Pour certains, ça se rapproche plus de bombes que de simples pétards. Les Mammouths de mon enfance font pâle figure !!
Donc du coup, toute la journée en ville ça pète tout le temps, partout et fort !
La nuit tombe assez vite et avec elle la température, ça tombe rien, c'est l'heure de rentrer pour se préparer à aller à la soirée organisée par le propriétaire de l'auberge de jeunesse de Sopot, une ville balnéaire proche de Gdansk, et couchsurfeur à ses heures.
Arrivé là-bas, force est de constaté que les Polonais sont vraiments ouverts à la discussion en Anglais avec un Français de passage, avec cette fameuse qui est revenu sans mentir une bonne dizaine de fois : "Mais tu es Français et tu parles Anglais ?". Décidemment, on a une de ces réputations d'anglophobe !!!
Au programme, un cocktail à base de citron et de vodka, excellent mais à première vue bien traitre, et de la vodka nature, qui d'ailleurs ne se boit pas en shot seul, mais un shot de vodka suivi d'une gorgée de Sprite ou de Coca, étonnant. Bon alors pour ne pas être complètement mauvaise langue, il n'y a pas que de la vodka mais aussi de la sangria et bien sur des jus de fruits. Le nouvel an se fêtera au Champagne russe.
Bon alors autant dire que j'étais très en forme, mais quand même bien moins atteint que beaucoup là-bas. Attention, ils n'étaient pas non plus tous à se rouler sous la table, loin de là !!
Pour minuit, direction la plage, pour admirer le feu d'artifice municipal, bientôt remplacé par les nombreux feux d'artifice achetés les jours précédents. Ca explose de partout, les fusées décollent, parfois à l'horizontal, valant quelques frayeurs aux spectateurs. Je n'ose même pas imaginer le nombre de blessés lors du 31 !!
Cette soirée a été l'occasion pour moi de tester mon Polonais version Bartek des VRP avec un certain succès. Bon il faut dire qu'un Français qui chante en yahourt Polonais avec un accent Tchèque, ce ne doit pas être si courant
Au moment d'aller me coucher (vers 7h30), Antony (je ne pense pas que ça s'écrive comme ça) m'a même décerné le prix du "non-Polonais le plus cool de la soirée". La classe non ? J'en étais le premier surpris !