42travel.com Le Guide Du Voyageur Tout-court (et c'est deja pas mal !)

9jan/124

De Krakow (Pologne) à Brno (République Tchèque)

Posted by Guillaume

6 janvier 2012 : Aujourd'hui, je quitte la Pologne pour me rendre en République Tchèque et plus précisément à Brno (ça se prononce comme ça s'écrit Brrr-No). Comme Darek est de bons conseils, il m'a indiqué que le passage de la frontière en train double le prix du voyage, j'embarque donc à bord d'un minibus à destination de Cieszyn, ville frontalière. Le voyage coûte 20 zl et dure 2h50, pensez à faire pipi avant de monter ;) Le voyage se passe sans encombre, surtout la première moitié que je passe à dormir comme une grosse larve, parce que les meetings c'est bien, mais mine de rien après les nuits sont courtes. A proximité de l'arrivée, il se met à neiger, tous les abords sont blancs. C'est joli, mais ça n'augure rien de très bon niveau températures ! Heureusement, on redescend dans la vallée, la neige disparait, et mon sourire réapparait.

J'avais prévu de dépenser mes derniers zlotis dans cette petite ville, mais aujourd'hui est jour férié en Pologne pour l'Epiphanie, deux éléments bizarres d'ailleurs, il semblerait que ce ne soit férié que depuis l'année dernière, et il est étonnant de voir une même ville active d'un côté du fleuve et morte de l'autre côté, les tchèques tentant d'ailleurs de rentrer dans les magasins ne comprenant pas pourquoi ceux-ci sont fermés. Il faut dire que si la Pologne est le pays le plus fervent de la région, la République Tchèque est son exact opposé.

La gare n'est vraiment pas loin et je suis aidé pour le trajet par un jeune homme qui était dans le bus avec moi et qui propose de m'emmener à la frontière dans la voiture de son père, non sans faire un petit détour par la station service, seul endroit ouvert côté polonais, malheureusement ils ne vendent pas la vodka que je cherche "Sobieski Orzech Laskony", une vodka aromatisée à la noisette.

Une fois à la gare, je change mes zlotis contre des couronnes et j'achète mon billet pour Brno, et une fois dans le train, je me sens obligé de demander à la personne en face de moi si nous sommes bien en seconde classe, tellement le contraste entre la Pologne et la République Tchèque est flagrant, même d'ailleurs entre la France et la République Tchèque. Ce wagon est hallucinant. 3 sièges par rangée, les sièges réellement séparés avec chacun sont accoudoir et même de la place entre eux... Le grand luxe.

Arrivée à Brno, Anna vient me chercher. On s'était rencontré à Rouen fin Juillet lors du premier meeting CS que j'ai organisé. C'est sympa de la revoir, surtout à l'autre bout de l'Europe. Je pose mes affaires, on discute et hop, direction le weekly meeting :) Décidément j'aime ces meetings.

Les Tchèques ont au moins un point commun avec les Polonais, ils aiment faire boire les gens.

Donc après avoir commencé chez elle par une dégustation du rhum local, qui n'est d'ailleurs pas fait à partir de canne à sucre et qui ne s'appelle donc plus "Rum" depuis l'entrée de la République Tchèque en Europe, après avoir tenté 2 versions d'une eau-de-vie maison qui sentait très bon le fruit, mais qui une fois dans la gorge vous fait bien sentir que c'est de l'eau-de-vie, je décide de calmer le jeu avec un très soft du Kofola (un Coca local moins sucré mais avec un très fort goût de plantes), puis je m'essaye au Fecher Lemon, une boisson alcolisée elle aussi avec un fort goût de plantes, un peu comme la Becherovka, pour finir par un Melounovka-Poire, alcool de pastèque et jus de poire, délicieux ! Pour éponger tout ça, je tente une assiette d'un fromage mariné très bon finalement.

Une fois de retour, un petit verre d'une boisson chaude au miel... forcément alcolisée, bah oui, il fait froid en Europe Centrale.

Bon autant vous le dire tout de suite, le lendemain ma tête allait bien, mon estomac moins :)

9jan/123

Krakow (Cracovie – Pologne) : Partie 3

Posted by Guillaume

5 Janvier 2012 : Pour cette nouvelle journée je sors de Cracovie pour aller découvrir la mine de sel de Wieliczka (Kopalnia Soli). Il s'agit d'une des anciennes et plus grandes mines de sel gème du monde avec ses 300km de tunnels quasiment intégralement creusés à la main, enfin disons à la pioche. L'entrée est excessivement chère (68 zl + 10 zl pour avoir le droit de prendre des photos), mais la visite principale dure 2 heures (obligatoirement guidée) et la visite optionnelle du musée dure 1 heure supplémentaire.
De toutes façons c'est à faire... D'ailleurs petit conseil au passage, allez à la mine en bus (3 zl) et payez votre entrée vous-même plutôt que d'utiliser les tours opérateurs présents partout en ville qui sont bien plus chers (environ 120zl) et qui sont tellement pressés que vous n'aurez pas le temps de visiter le musée, mais grâce à ça, encore une fois, j'ai eu un guide pour moi tout seul pour la 2ème partie de la visite. :)

La visite vous entraine dans les profondeurs et ça commence fort avec la descente de 380 marches dans un escalier de bois relativement étroit, clostrophobes s'abtenir.
Ensuite c'est parti pour 3km de marche, dans le dédale des 300km de tunnels qui composent la mine.
Au cours de la visite, vous croiserez des murs de sel, des statues, des plafonds de sel, des chapelles, des sols de sel, des armatures de bois incroyables, des lacs de sel...
Le plus drôle de la visite est bien entenu de lécher les murs... Alors quand c'est gris ça va, salé mais sans plus, mais quand c'est blanc, c'est comme mettre sa langue dans une salière ! Prévoyez la bouteille de Tequila.
Les visites se font en Anglais, Français, Italien, Allemand... Il y a une visite en Anglais par heure, une en Français par jour, tout est noté sur leur site Internet.
La première partie de visite est sympa, mais un peu décevante, les statues sont mises là pour le public, le "son et lumières" est basé sur "La Tristesse" de Chopin, autant dire que c'est pas vraiment Ibiza, et les explications de comment, pourquoi, quand et qui réduites à leur plus simple expression. J'oubliais bien entendu les boutiques qui se trouvent à la fin de la visite évidemment, et certaines même en plein milieu. Mais il faut bien reconnaitre que les structures de bois et la grande salle impressionnent !

Une fois la salve de boutiques et de restaurants passée, 2 choix s'offrent à vous, remonter à la surface ou repartir pour une heure.
Si vous choisissez la deuxième option c'est que vous êtes curieux et je vous garanti que vous ne serez pas dessus, non pas que le musée soit forcément génial, mais il répond aux questions laissées en suspend dans la première visite.
La sortie se fait pas un ascenseur de 5 personnes dans lequel on monte à 9 et qui permet de mieux appréhender la vie de la sardine en boîte. Le bon coté c'est qu'il est extrèmement rapide et que la remontée ne dure que quelques secondes.

Une fois de retour en ville non sans difficulté pour retrouver Darek, ce dernier m'emmêne au meeting francophone qui a l'image du meeting anglophone de l'avant-veille n'est pas organisé par CS. La soirée se passe excellement bien, en Français, avec des Français, un belge, un marocain et pleins de Polonais très ouverts à la culture Française et ça mine de rien, ça fait plaisir à l'ego.

8jan/120

Krakow (Cracovie – Pologne) : Partie 2

Posted by Guillaume

4 janvier 2012 : Rendez-vous était donné hier soir avec Arya pour faire une visite à 3 de Cracovie, donc pas de souci, ce matin, c'est réveil de bonne heure pour être devant l'église Sainte Marie à 10h.... Bon petit souci, je me réveille le premier et à 10h30, autant dire que c'était plié pour la visite avec Arya. Du coup, ce sera visite à 2, et puis moi j'aime bien avoir un guide pour moi tout seul :)
Au programme de la journée, ce que l'on a pas fait la veille c'est à dire le Château et l'ancien quartier juif Kazimierz.
Mais d'abord, passage par l'Eglise Sainte-Marie avec ses 2 clochers bien différents, et une fois n'est pas coutume, Darek a une jolie histoire à ce propos que je vais d'ailleurs vous conté.
L'église dédiée à Sainte Marie, auparavant placée dans une autre partie de la ville, a été construite par 2 frères, mais au moment de construire les clochers la rivalité commença afin de construire le plus haut des clochers.
Le grand frère, très porté sur l'alcool, voyant que le clocher de son frère n'en finissait pas de grandir un jour le poignarda.
Les travaux cessants, lui pu finir aisaiment son clocher plus haut que celui de son frère, il vint alors s'en vanter.
Réalisant alors qu'il l'avait tué, il se suicida.
Les habitants de Cracovie décidèrent alors de terminer le clocher du jeune frère et bien entendu en le faisant plus haut que l'autre.
C'est de ce clocher qu'à 13 heures, tous les jours, joue un joueur de trompette. Bon je ne vous cache pas que la version hiver est particulièrement courte ! Mais en haut d'un clocher, il ne doit pas faire bien chaud !

Ensuite passage au Château, avec sa Cathédrale devant laquelle se dresse une statue de Jean-Paul II (Jan Pawel II).
Le château se dresse en haut d'une colline surplombant la Vistule, mais il est très différent de ce qu'il était avant la guerre. En effet, un hôpital militaire y a été construit ainsi que la résidence d'un important nazi pour qui la guerre était gagnée d'avance.

Nous nous rendons ensuite à Kazimierz, quartier anciennement Juif, dont les symbôles Juifs ont été très mis à mal par les troupes Allemandes pendant la guerre, par exemple les synagogues, qui, après avoir échoué à faire exploser la plus grosse, ont été transformées en toilettes publiques ou le cimetière qui a été transformé en décharge publique.
Nous avons également traversé le pont pour aller dans la partie de la ville qui a servi de ghetto et de camp d'extermination afin de voir la seule partie du mur d'enceinte préservée.
Et puis un peu avant le weekly meeting, petit détour par la Plac Nowy au millieu de laquelle trône le royaume du Zapiekinka, tartine datant de l'époque communiste recouverte de tout et n'importe quoi. Idéal pour se réchauffer et se restaurer à moindre frais (entre 5 et 8 zl).
Vient ensuite l'heure du meeting, bon je sais qu'on ne peut pas comparer Cracovie et Rouen, ce n'est ni le même nombre d'habitants, ni la même aura à l'étranger pour faire venir des touristes mais il faut reconnaitre que c'est impressionnant de voir 50 couchsurfeurs (au moins, j'ai pas compté, enfin si j'ai compté mais je me suis arrêté à 47...) pour un meeting qui a lieu toutes les
semaines... Je les envie....

7jan/120

Krakow (Cracovie – Pologne) : Partie 1

Posted by Guillaume

3 Janvier 2012 : Réveil matinal encore une fois, pour prendre mon train pour Krakow, enfin Cracovie, et encore une fois mon hôte du jour fais preuve d'une extrême gentillesse en m'accompagnant à la gare, je suis vraiment veinard !! Je le suis d'autant plus que la veille seulement, j'ai posté sur le groupe de Cracovie une demande d'hébergement de dernière minute, qui a été acceptée dans la foulée. Extrêmement veinard même puisque ce n'est personne d'autre que l'ambassadeur de Cracovie qui va m'acceuillir après avoir vu sur mon profil que je suis modérateur de mon groupe et recommendé par Anna l'ambassadrice de Varsovie que j'ai rencontré par hasard lors du meeting hebdomadaire.
Un grain de sable enraye la machine pourtant, il ne m'a envoyé aucun détail, ni adresse, ni téléphone. La dernière fois que j'ai été confronté à ça, j'ai dormi dans une auberge de jeunesse.
Bref, je vais compter sur ma bonne étoile.
Bien m'en a pris, puisqu'environ 45mn après mon arrivée, je reçois un coup de téléphone "Salut, c'est Darek, tu es où ? Aucun je viens te rejoindre." et 15mn après, on entamait en grandes pompes une visite touristique de la ville, et pas n'importe quel tour, un guide professionnel pour moi tout seul.
Parce que Darek a l'étoffe d'un guide, il sait tout, dans les moindres détails, toutes les anecdotes, les légendes, l'histoire, l'architecture.
On peut dire que je suis tombé en de bonnes mains.
Bon autant vous le dire tout de suite, j'en ai pris tellement plein les yeux et les oreilles que j'ai du mal à résumer la totalité, mais je vais vous raconter l'histoire du Dragon de Cracovie.
Un dragon vivait dans une grotte sous le Château de Cracovie, se nourrissant des vierges de la ville. Le Roi, lui aussi grand consommateur de vierges, voyait donc dans le Dragon un rival. Il ordonna à ses chevaliers de se précipiter dans la grotte afin de le tuer, mais impossible, le dragon les mangea un à un.
Il proposa alors aux villageois en échange de la moitié du royaume et de la main de sa fille.
Un cordonnier eu alors l'idée de placer devant l'entrée de la grotte un bélier qu'il avait chargé de souffre qui brûlerait l'intérieur du Dragon, c'est exactement ce qui se passa, le Dragon plongea alors dans la Vistule afin d'en boire l'eau, mais il en bu tellement qu'il explosa.
Le cordonnier fit alors des chaussures avec la peau du dragon et se rendit voir le Roi pour réclamer son du. Mais ce dernier bien décidé à ne pas se laisser déposséder de ses richesses et ne voulant pas d'un cordonnier comme futur Roi, le fit mettre en prison.
Aujourd'hui devant l'entrée de la grotte se dresse une statue du Dragon qui a intervalle régulier crache des flammes. Le jeu pour les étudiants alcolisés est donc d'allumer leur cigarette à la gueule du Dragon...

Dans la soirée, rendez-vous à la patinoire temporaire installée près de la gare avec d'autres couchsurfeurs.
Une heure de patinage qui sera la première de Darek et d'Arya, un Iranien en vacances.
Ensuite, début du meeting Expat, non organisé par CS, mais dans lequel les couchsurfeurs sont toujours les bienvenus dans un pub typiquement anglais.